"Le ministre doit fixer le cap et organiser enfin une large concertation sur la généralisation de la semaine de quatre jours et demi avec l’ensemble des acteurs concernés : parents, enseignants, chercheurs, mairies, conseils généraux et associations", indique la fédération de parents d'élèves FCPE dans un communiqué du 9 septembre. La fédération se réjouit des conclusions du rapport de l'Inspection générale sur "la mise en oeuvre de la réforme de l'école primaire" (lire notre article "La gestion du temps à l'école "se complique" selon un rapport des inspections générales de l'Education"). Favorable à la semaine de 4 jours et demi, la FCPE avait lancé en février une campagne sur les rythmes scolaires, dénonçant la semaine de 4 jours à l'origine selon elle de "journées de classe beaucoup trop longues et irrespectueuses des rythmes des enfants", précise le communiqué. Autre réaction syndicale à ce rapport de l'Inspection générale, celle du SE-UNSA qui n'est guère optimiste sur les chances de voir aboutir une organisation en 9 demi-journées : "Il faudra effectivement un grand courage politique pour revenir sur une décision démagogique qui répond aux besoins des adultes au détriment de ceux des élèves", a-t-il déclaré le 10 septembre.
Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a rappelé, le 10 septembre, lors d'un déplacement à Evreux (consacré à la scolarisation des enfants handicapés), que c'est aux conseils d'école - instance réunissant élus, enseignants et parents d'élèves - de décider de faire la semaine de quatre jours ou de quatre jours et demi. "Faisons confiance aux équipes locales, laissons-les décider. Je suis attaché à ce que ce soit les écoles qui décident. Le temps où tout se décide au 110 rue de Grenelle est révolu", a-t-il ajouté.
Selon une enquête menée en août 2009, par le CSA pour le principal syndicat du primaire SNUipp sur "l’opinion des Français sur l’école maternelle et élémentaire", limiter les journées scolaires à 5h30 de classe et répartir le temps scolaire sur 4,5 jours (lundi, mardi, mercredi matin, jeudi, vendredi) est une "très bonne chose" pour 67% des Français interrogés et une "mauvaise chose" pour 29% d'entre eux. Actuellement, le pourcentage des écoliers qui travaillent encore le mercredi matin est estimé à 3,6%.
Catherine Ficat
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